L’IA dans un vestiaire ? Oui, mais il lui manquera toujours l’intuition !
L’autre regard de Miguel Tasso
- Publié le 17-04-2024 à 18h25
Le football va forcément être impacté par l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA). Certes, jusqu’à nouvel ordre, il faudra toujours des Messi, Vinicius ou Mbappé pour, balle au pied, faire vibrer les spectateurs. Heureusement. Mais on peut objectivement se demander, en revanche, quel sera, à l’avenir, le rôle des coachs. Voilà des années qu’on voit déjà les entraîneurs se promener avec un ordinateur portable sous le bras, prêts à décrypter, sur le banc et en temps réel, les fameuses données de Big Brother. Le sélectionneur des Diables Domenico Tedesco est d’ailleurs un pionnier du genre. Et cette tendance devrait s’amplifier au fil des ans.
À terme, on peut parfaitement se demander si ce ne sont pas ces mêmes datas, analysées par les logiciels de l’IA, qui vont composer les équipes, décrire la bonne tactique à appliquer, effectuer les remplacements à la mi-temps. Dans un scénario extrême, l’homme deviendrait alors simplement l’assistant de l’informatique, une sorte d’automate ultra-connecté. On n’en est heureusement pas encore là. Car si effectivement ces machines révolutionnaires vont traiter des données très utiles et générer une foule de renseignements très pointus, elles ne devraient jamais remplacer l’œil humain au niveau de la psychologie et de l’intuition. Et chacun sait combien ces paramètres peuvent s’avérer essentiels dans un vestiaire. Ouf !